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Munich autrement
8 juin 2012

Yes, oui Cannes

 

                              yes__cannes

 

 

À Munich il n’y a pas que le théâtre, il y a une école de cinéma, je ne connais pas sa réputation, mais, j’ai eu l’occasion dernièrement d’avoir à faire à deux de ses lauréats, deux charmants garçons: Berny, Bavarois, producteur et Torben qui vient du nord, comme son nom l’indique, réalisateur, comédien, régisseur, multi talents, assez beau gosse, belle gueule plutôt, dynamiques, plein d’entrain, d’enthousiasme et d’idées, chaleureux et qui nous ont fort bien traité.

Ils travaillent pour une petite agence de production : "Embassy of dreams", comment résister à un nom pareil !: www.embassy.de,

Là, vous pourrez voir le film (format Quick time)ou sur http://www.adc.de/servlet/PB/menu/1001192_yno/index.html

Non la  vidéo n'existe plus à cette adresse ,ils n'ont  donc pas  vraiment apprécier la plaisanterie! Encore des gens  qui se prennent un peu trop au sérieux! Pas d'humour!

Le petit article qui accompagnait photos et filme:

 

Voilà on a pas dû attendre longtemps!

 

Donc je suis invitée à un casting, le premier de ma vie ! je leur ai tout de suite plu, avec mes lunettes de soleil. Bout d’essai devant la caméra : raconter ma vie en français, en allemand, « ne changez rien vous êtes parfaite, surtout vos lunettes ! (On m’a déjà dit de ne rien changer, mais pas parce que j'étais parfaite !), Revenez la semaine prochaine pour faire connaissance avec le reste de l’équipe et faire quelques essais ensemble »

Pas de réalisateur, sans caprice, c’est connu, il me voulait plus bronzée, entre la météo ambiante et le théâtre où je devais garder la pâleur aristocratique XVIII°, je n’en avais eu guère l’occasion, mais puisque j’étais censée venir de Cannes… Ils m’ont proposé de me payer le solarium, exclu ! Par contre pourquoi pas la crème auto bronzante, lassedègue, mais bon…Voilà les sacrifices qu’exigent le métier; ils ont remboursé la crème, mais je n’ai pas osé leur donner la facture de la teinturerie !

Nous étions donc 5 acteurs, jouant une fausse-vraie-délégation-officielle-économico-inter-culturelle venue de Cannes pour promouvoir la ville, composée d’un délégué du Tourisme : M. François Dommage, ruban tricolore sur la poitrine, effectuant des interviews dans la réception où nous étions invités (ou pas), flanquée de sa nièce, Mlle. Yvette Dommage, interprète de service, puisque nous débarquions de Cannes sans connaître un mot d’allemand, M. Jean-Paul cadrage, le photographe qui devait documenter notre mission pour la presse locale… Deux dames BCBG, Mme Jeannette Leclerc et moi-même : Charlotte Chevalier dignes doc136_editedreprésentantes, autant que possible des Affaires Culturelles.

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La scène se passait lors d’une réception (environ 1000 invités) ou plutôt

« une party » dans une discothèque branchée et horrible:

«Die Registratur», donnée par un club très fermé (International):ADC : (Art Directors Club)  cette manie de l’anglais !

Ce club est composé des producteurs, réalisateurs et autres acteurs du film publicitaire, l’Allemagne est le pays le plus représenté, (pas le plus primé), à Cannes après les États-Unis.

Nos bronzages, maquillages soignés et mes lunettes de soleil étaient superflus, car il y régnait une pénombre profonde, quelques halos rouges et verts perçaient l’atmosphère enfumée, venant de rares néons; sur la piste de danse l’éclairage était psychadélique,la_piste

Bien sûr les projecteurs des deux caméras qui nous filmaient, nous redonnaient quelques couleurs. Nous avons donc fait, en dehors des interviews, des actions remarquées : notre accoutrement déjà, nous étions au milieu d’un public jeune, voire très jeune et très débraillé.

On nous a pris pour des gens du consulat ha!ha!ha! ha!

Non Messieurs- Mesdames, seulement de "l’Ambassade du Rêve" : nous plantions des drapeaux dans les verres, des badges sur les poitrines tout en vantant les mérites et les merveilles de la ville de Cannes hors festivals, avec l’accent du midi, enfin en ce qui me concernait: Kopie_von_doc134_edited

Jeannette, elle, était allemande, elle distribuait des cartes postales et des prospectus, dont on arrosait tout le monde, même la table de la dame et du monsieur Pipi, jetions des serpentins sur les danseurs;bref nous avons fait le plus de bêtises possibles.jea_char

Là où nous avons fait sensation, c'est lorsque nous avons ouvert la  bouteille de champagne destinée à l'organisateur de la soirée que nous n'avons pas trouvé et bu en public (dans 2 verres pour 5).champ1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tout cela nous a valu quelques commentaires agacés, pourtant nous  mettions un peu d'ambiance dans cette soirée quand même bien ennuyeuse !... Mais je ne suis pas sûre que l'image de la France en soit sortie grandie!

M. Dommage devait faire des photos avec tous les interviewés, draguer ce qu’il a fort bien accompli, il a même trinqué au champagne avec quelques privilégiées!

 

drague2Drague1

 

 

 

 

 

 

 

et  devait sortir ivre vers deux heures du matin,fin

Les deux vigiles ont été bluffés, quand Torben a dit:"Cut". Ils y ont cru!

La dépendance de la technique omniprésente désincarne les personnages, pour moi, l'oeil de la caméra n'a rien de très excitant; nous avons dû répéter notre scène d’arrivée au moins 6 fois, sous la pluie, après une visite bidon de la ville, de Munich dans notre minicar de luxe, décoré avec lequel nous venions de Cannes.arriv_e

 

Nous avons tous fait semblant de découvrir et de nous extasier sur la ville. Attention ! il y avait les caméramans et preneur de son dans le bus…

Après une station prolongée sur la piste de danse, j’avais les oreilles comme dans un Boeing dépressurisé, ne parlons pas de la fumée, du froid et des courants d’air dans les corridors où les gens s’entassaient pour parler, ce qui était impossible dans la salle de la piste de danse, vu le niveau de décibels, où là, il faisait très, très chaud. Mais c'est connu les  condititons d'un tournage ne sont pas toujours  idéales!:-)

Nous avons tourné 6 heures pour dix minutes d’un film sur Internet visible et zappé toujours et encore par n’importe, qui, de n’importe où, n’importe quand! Bien sûr, le contact avec l’équipe est sympa, 5 acteurs, 6 techniciens =11 intermittents du spectacle.lequipe

et je suppose quelques milliers d’euros, c’est une drôle d’industrie.

En fait ces interviews au ADC, après le festival de Cannes et de la Filmfest de Munich sont d’ordinaires sérieuses, mais nos jeunes lascars ont voulu faire une petite parodie: Yes, oui Cannes…Seul un des organisateurs de la soirée était au courant.

Petit article qui accompagnait photos et filme:

Mais je crains que ce "kolossal humour" n'amuse que ceux qui sont concernés, les protagonistes, moi en l'occurence!

Je n’ai jamais rêvé de faire du cinéma et cette mini expérience de "Embassy of dreams", qui aurait pu être peut-être la première marche vers Hollywood:-)) n’a pas changé mon attitude.

J’ai gagné mes premiers gages en m’amusant, j’ai compté, ça faisait 7 euros l’heure, loin du SMIG quand même ! Mais je préfère de loin le théâtre, même si je ne gagne rien, la mise en danger renouvelée, le contact direct et magique avec le public, le travail intense des répétitions, l’impression de transmettre une œuvre, en tout cas une création littéraire en divertissant. Il y a quelque chose de fragile, de temporel qui rend le théâtre humain, unique, authentique, rare et précieux, imparfait comme une autre vraie vie.

 

 

Petit article qui accompagnait photos et filme:

Auf den Leim gegangen

 

Falscher Franzose führt Fake–Interviews auf der Müchen ADC-Party.

( Fausse délégation francaise fait de fausses interwiews à la Party donne par ADC de Munich)

 

Auffälliger hätte der vermeintliche Gast aus Frankreich nicht sein können, der unerwartet auf DC-Party in München auftauchte. Mit Fliege, Schärpe in den Farben der „ Grande Nation“ und Entourage in Schlepptau, wand sich François Dommage durchs gedränge-stets auf der Suche nach Interviewpartnern. Schließlich war der Franzose in offizieller Mission unterwegs: Der Tourismus-Chef von Cannes wollte den Werbern seine Stadt als Urlaubsziel schmackhaft machen –jenseits des alljährlichen Werbespektakels.

 

Ob es an der charmanten Dolmetscherin Yvette lag, am Fotografen oder am begleitenden Filmteam: bereitwillig standen die Partybesucher Rede und Antwort, darunter Saint Elmo’s. Kreativchef Arwed Berendts, Werbe-Urgestein Feico Derschow oder auch Kimon Xynias (Ex-Hello). Das die ganze Geschichte nu ein Fake war, ausgedacht und eingeleitet von Helmut Hartl, ahnten sie und die meisten anderen nicht. Zumindest nicht zu diesem Zeitpunkt.

 

Hartl, seines Zeichen Chef der Filmproduktion Embassy of Dreams hatte François & Co. engagiert, um einen kleinen Film zu drehen. Regie fuhrt Torben Liebrecht von der Filmhochschule München. Liebrecht hat sich unter anderem mit dem Sven Diego–Projekt einen Namen gemacht.

 

Der story eines fiktiven Alleinunterhalter. Dass es auch bei François nicht mir rechten Dingen zuging, dämmerte vielen Partygängern erst zu späterer Stunden als der vermeintliche Cannes-Abgesandte die Bühne enterte, das Gastgeschenk-natürlich Schampus- überwiegend selbst leerte und immer ausgelassener mit feierte –nicht ohne die eine oder andere Frau anzubaggern.

 

Helmut Hartl jedenfalls freut sich schon jetzt auf den Film. Ob das die Interviewten genauso sehen, die ihm auf den Leim gegangen sind bleibt abzuwarten .PH.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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