chez moi, c'est par ici 2
Le cou tordu, suspendue à mon rouleau dégoulinant et pataugeant dans le blanc d’Allemagne, je pense aux aoutiens : les yeux dans les bleus du ciel et de la mer, exposés aux doux rayons d’un soleil, qui ici n’en est que très avare, faisant des plages d’immenses patchworks avec leurs serviettes…
Et moi au mieux j’ai les horizons bornés des lacs alentours mais au moins cinquante mètres carrés de pelouse autour de ma serviette..en été.
J’entends à la radio qu’il faut qu’ils ralentissent leurs bagnoles
car ils sont menacés d’ozone sur la côte d’azur…Ah, ah plus ozonée qu’azurée la côte ! Comme quoi on ne peut pas tout avoir !
Voilà, je vais enfin vous en parler…
Moi, ici je respire le bon air ; Munich est la ville la plus verte que je connaisse, du robinet coule la meilleure eau d’Europe !
Demain ca fera trente ans que j’y vis, non, moi la Parisienne je ne me sens pas Munichoise tant s’en faut, Elle ne m’a pas prise dans ses bras, comme chante Enrico Macias,
Comme les gens d’ici, elle peut être accueillante mais elle n’aime pas le contact physique. Elle reste pour moi une ville étrangère mais pas étrange même familière, presque intime, ce n’est pas une ville très mystérieuse, elle est ouverte, sans surprise, c’est la plus chaude des villes froides, avec un petit air d’Italie du nord, grâce aux rois de Bavière admirateurs de ce pays.
Voilà la perspective qui m'a séduite la première fois que je suis venue à Munich, des années avant d'y venir m'y installer.
Ce n’est pas une très grande ville 2 millions et quelque mais elle a une taille humaine, avec jusqu’il faut de canailles à son pourtour. Il y beaucoup de ces villes en Allemagne, il n’y a guère que Berlin qui est en passe de devenir une mégapole.
Royale depuis 1805, elle est la plus belle, la plus riche, la plus rurale et montagnarde, la plus catholique sans doute d’Allemagne. Réputée pour ses belles bagnoles, BMW, sa « silicone vallée » et ses industries de pointes en bio technologie, peu polluantes, en apparence.
Une des universités les plus convoitées d’Allemagne.
Elle a des studios de cinéma avec des « stars » du coin, quelques unes quand même connues.
Par exemple Marianne Sägebrecht. (Bagdad café), le brave
« Horst Tappert avec le non brave Derrick »
Elle a vu naître le roi le plus fou, le plus romantique, le plus extravagant, le plus scandaleux,le plus pathétique qu’on puisse imaginer, un roi de contes et légendes.
sans lui, il manquerait une dimension à la Bavière et d’extraordinaires
monuments.
Si vous aimez le baroque délirant Linderhof en est une magnifique illustration, là, Ludwig avait un monte-plats encastré dans la table qui allait directement aux cuisines, ce qui lui permettait de manger sans voir personne.
Cette imitation de Versailles, galerie des glaces plus un mètre mais rien d’autre, bâti au milieu d’une île sans voitures avec
Le lac dans la perspective des jardins. On y donne des concerts de musique classique aux chandelles, divin.
Ludwig, je crois n’y a jamais mis les pieds.
Et le clou, (sic) accroché dans un paysage à couper le souffle
Disneyland avant la lettre. L’intérieur est un décor d’opéra wagnérien grandiosement kitsch
Il avait dans ses projets un palais des mille et une nuits, maiscomme on lui avait objecté que l’argent manquait.
_Vendez la Bavière avait-il ordonné.
La ligne rouge était dépassée.
On est venu le chercher et enfermé à Berg, il est mort noyé sur les bords du lac de Starnberg dans de très mystérieuses circonstances qui alimentent toutes les légendes.
La lignée des Wittelsbach de cette génération semble frappée d’une malédiction. Son frère Otto fou à lier était enfermé dans une résidence près de Munich, sa cousine Sissi assassinée, la sœur de celle-ci morte à Paris dans l’Incendie de la Charité, le fils Rodolph et le drame pas très clair non plus de Mayerling l’autre petit fils je crois assassiné à Sajarevo avec les conséquences qu'on sait la guerre de 1870, un fils Ferdinand fusillé au Mexique. Je ne suis plus très sûre de la filiation exacte, les experts, corrigeront.
Le fantôme du« Keeni » comme l’appelle les Bavarois, hante Munich comme Mozart hante Salzburg.
Personnellement j’ai beaucoup de tendresse pour cet hurluberlu, ce rêveur qui a réalisé tous ces rêves de pierres. Le roi Lune comme l’appelait Apollinaire. A Neuschwanstein, (à vos souhaits), il avait fait installer un clairde lune électrique au ciel de son lit! (Moi, j’ai collé des petites étoiles en papier phosphorescent…d’ailleurs c’est un problème pour repeindre le ciel de mon lit !).
La vie Munichoise est ponctuée tout au long de l'année par toutes sortes
de manifestations, une d'elle, bien célèbre "L'Oktoberfest" qui d'ailleurs a lieu en septembre, donc bientôt.
Donc la prochaine fois je vous emmène sur la "wiese".
Spécialités bavaroises 1
Les spécialités bavaroises.
On dit que c’est Charlemagne qui créa la Bavière.
En 1180 l’empereur Frédérique Barberousse en fait cadeau à un valeureux chevalier, un Wittelsbach et il paraîtrait que depuis ce temps la famille s’appliqua à affiner la cuisine régionale…
Qu’est-ce que ça devait être !? Car mon palais français la trouve encore assez rustique et en voit guère les raffinements, mais je vais vous en donner quelques exemples, ceux que j’ai goûtés, au moins une fois, rarement plus.
Les restaurants bavarois disparaissent au profit de cuisines italiennes, asiatiques, sud-américaines, même australiennes et tous les fast-foods possibles.
Mais dans un pays oú la qualité de la cuisine nationale n'est pas exeptionnelle, les autres ne se donnent pas trop de mal pour être beaucoup mieux.
Quant aux restaurants français, ils sont assez peu nombreux et toujours trop chers pour ce qu’ils offrent, du pur snobisme !
La choucroute n’est pas plus le plat national ici que l’est chez nous le bifteck frites. Frites en allemand se dit « pommes » prononcez : pommèsses !
Nous on dirait plutôt pommes fritz :_) Et on la trouve en accompagnement aussi souvent ou aussi rarement que les haricots verts ou les petits pois chez nous.
Les Allemands sont toujours époustouflés devant notre choucroute alsacienne.
La choucroute comme on se l’imagine est alsacienne et non bavaroise.
On retrouve la plupart de ces plats avec des variantes et des noms un peu différents, en Autriche, en Bohême et dans le Tyrol.
Je vais commencer par le plus emblématique : Le bretzel ou brezel, qui viendrait du mot latin bracellus ou braciccum qui veut dire petit bras.
Il est sensé représenter un moine ou un enfant en prière.
Il avait un rôle important dans les couvents au moment des jeûnes.
C’est en 743 au concile de Leptinä qu’on entend parler pour la première fois officiellement du bretzel.
Une légende raconte qu’un seigneur voulu donner une seconde chance à un bon boulanger qui avait été condamné à mort pour avoir commis quelque méfait, et lui dit : « Si tu m’inventes un pain où le soleil puisse briller trois fois tu auras la vie sauve » et devant cette question de vie ou de mort le boulanger créa le Bretzel.
Et qui dit que les Allemands n’ont pas d’imagination ? Moi et je continue à le dire ! C'est un motif et élément de décoration très prisé, pratique à suspendre !
Le bretzel a environ 15 cm de diamètre, mais on en trouve des XXL dans les « Biergartens » Biergarten ? Kesako ? Je vous le dirai plus tard.
Le bretzel accompagne la bière, les saucisses, ou se mange comme ça en cas de petite faim.
Maintenant à la soupe :
Il y en a quelques unes, celle que je connais, c’est la Leberknödelsuppe : soupe de Knödel de foie, en général faite avec du foie de bœuf. Qu’est-ce qu’une Knödel ? C’est du pain rassis émietté et ramolli avec quelques épices malaxés et ici avec du foie. D’autres fois sans foie ! Avec des œufs et du lait et cuites dans du bouillon ou frites de cette façon elles se conservent mieux et on en trouve chez le boucher.
Encore une légende qui raconte qu’au 13° siècle une ménagère, probablement de moins de cinquante ans, femme du maire de la ville occupée par le roi Ottokar, confectionna ces boules avec son pain rassis et les projeta contre les soldats qui ainsi canardés s’enfuyèrent.!
Non je n’ai pas lu cela dans Tintin !
Notre Jeanne d'Arc nationale défendait la France avec des armes viriles, mais il y eût des héroines qui employaient les moyens du bord: Knödels ou en versant leur marmites d'huile bouillante sur les assaillaants, comme à Genève.
Plus près de nous, en 1967, un certain Helmut Winter fit parler de lui en canardant avec des Knödels des avions qui avaient l’habitude de survoler sa propriété, ceux-ci changèrent leur trajectoire. Aujourd’hui il aurait moins de chance contre les A380 .
Aujourdhui la DCA Knödel a repris du service , contre les avions de chasse à la périphérie de Munich et fait les gros titres de la presse bavaroise:
On les met vraiment à toutes les sauces: dans la soupe, avec des viandes et avec des compotes.
Il y a quelques années on a eu une pluie de grêlons gros comme des Knödels !
C’est une façon d’accommoder les restes de pain.
Chez nous ce sont les recettes de pain perdu ou de panade, moins eficaces comme armes de destruction massive mais nettement meilleures à mon avis.
Il y a les Knödels de pommes de terre encore plus bourratives et dégueulasses, elles sont luisantes et collantes. Elles ont à peu près la taille d’une balle de tennis. N'importe quelle purée Maggi est meilleure mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!
On va clore ici, le chapitre des knödels.
Moi, je suis rassasiée pour ce soir.
J’espère que vous aurez digéré d’ici que je vous présente d’autres spécialités tout aussi croustillantes.
On passera alors aux plats de résistance, je ne sais pas qui résistera plus, vous ou les plats?
Bien qu'on vient de voir que les Knödels sont des plats de résistance surtout devant les nuisances terrestres comme aériennes!
Spécialités bavaroises 2
Ce soir au menu, plats de résistances : le rôti de porc, banal, me direz-vous, oui.
C’est le plat du dimanche traditionnel festif et familial, quand famille il y a, en général accompagné de … ? Devinez ?... Knödels ou au mieux de purée et de chou rouge, (ça je déteste !)et qui baigne toujours dans une sauce brune un peu bizarre.
L’autre spécialité, c’est le « Schweinhaxen ou Eisbeine » jarret de porc, cuit à l’eau sur son lit de choucroute ou rôti .
Pas d’histoires croustillantes comme sa graisse bien rôtie.
Les Allemands consomment en moyenne 40 kg de viande de porc par an et par habitant .
C’est ce que je dois consommer, moi en chocolat. Bien que ma religion ne me l’interdise pas, je ne mange pas de porc mais j’ai gouté,c'est gras mais pas mauvais.
Dans la cochonnerie, pardon la cochonnaille, parmi les nombreuses saucisses que tout le monde connaît il y a la "Weißwurst". Ce n’est pas autre chose que du boudin blanc, connu déjà en France dès le 14° et si appréciée d’Alexandre Dumas, gros mangeur qui lui a dédié quelques lignes dans son livre de recettes.
ils en font parfois un petit déjeuner! Mais dites à des Allemands ou a des étrangers que les Francais trempent leurs tartines de beurre ou leur croissant dans leur café au lait et vous verrez la tête qui feront!
C'est rès chic d’aller le matin tôt en manger sur la place du marché au
« Viktualienmarkt", dehors ( par tous les temps)et debout ou dans les bistros avoisinants, surtout au moment du Carnaval (Fasching). je vous raconterai en temps et en heure, rien à voir avec celui de Rio !
Le petit tas brun à côté c’est... non,non ce n'est que de la moutarde, de la moutarde douce (ils appellent cela moutarde sucrée ).Moi, je m'y connais pas en moutarde.
Je me suis fait prendre tout au début de mon arrivée pour me familiariser avec les coutumes locales. Je n’aime pas les « Weißwurst " et autres boudins», ni la moutarde sucrée ou pas, pour moi il ne reste que l’éternel brétzel.
Il y a aussi des saucisses jaunes, mais je fais l’impasse sur la saucisses.
Encore que de la même famille sous une forme différente, il y a le "Leberkäse" qui veut dire "foiefromage" et qui n’a ni foie ni loi, pardon ni foie ni fromage.
Théoriquement c’est une pâte faite avec de la viande de veau,de porc, d’oignons d’origan mise dans un moule à cake et cuite au four, il en sort un gâteau de viande. C’est une recette,qui date de 1776, du boucher du duc Karl Théodor du Palatinat qui hérita de la Bavière, parent du prince électeur de Bavière Maximillien III qui était mort sans succession.
Je soupçonne les cuisiniers d’aujourd’hui de le confectionner avec tous leurs restes de saucisses, ça pue et c’est absolument dégueulasse. Je ne suis pas très sandwich, mais entre un jambon beurre et ça :
il n’y a pas photo!
Vous me trouvez bégueule, Hein ?
Je vais vous montrer quelque chose que j’aime, je n’en raffole pas, mais bon, je ne trouve pas trop mal.
Le nom déjà est charmant :" Reiberdatcshi", tchi, tchi, ça fait penser un peu ces chansons de Luis Mariano. L’autre nom est "Kartoffelpuffer", nettement moins chantant.
Ce sont des patates râpées très fin auxquelles on ajoute différents trucs, suivant les recettes, œufs, flocons d’avoine, farine, oignons, lardons,sel, muscade, etc. ensuite c’est aplati en petites galettes et frit. Le meilleur c’est l’accompagnement… Non… pas de knödels mais de la compote de pommes.
Les Belges ont leur fondue: frites trempées dans la purée, OK, mauvaise blague !
On mange très, très bien en Belgique, il n'y a pas que les des frites et des moules!
On pourrait faire une fondue bavaroise avec frites trempées dans la compote !
Sur cette belle création culinaire et purement virtuelle, je vais vous quitter. À demain , peut-être.
Si vous tenez vraiment à une recette et que vous ne la trouvez pas en francais. Écrivez-moi, je vous la traduirai.
je ne penserai pas que vous êtes pervers mais curieux!
Spécialités bavaroises suite et faim!
Avant le dessert on va parler de la salade, la sempiternelle « Kartoffelsalat» qui accompagne tout et n’importe quoi, depuis une autre salade, au poisson frit ou pas.
Moi, qui ne connaissais qu’un assaisonnement la vinaigrette avec ou sans moutarde, avec ou sans échalotes, avec ou sans fines herbes… Ici vous avez les assaisonnements les plus variés et fantaisistes, et de toutes les couleurs : au yogourt (blanc), au paprika (rouge)et d’autres encore…
J’ai fait 2 ou 3 séjours à l’hôpital et je n’ai jamais eu à me plaindre ni des soins ni du personnel… Mais la nourriture ! …Un soir, j’ai commencé à manger un liquide qui se trouvait sur le plateau, blanc, crémeux et insipide comme toutes les soupes, celle là était très froide, voire glacée, je m’en plaignis à l’infirmière qui me dit que c’était l’assaisonnement pour la salade.
Passons aux douceurs, il serait temps. Connus depuis l’antiquité, les beignets . ancêtres des Kräpfen, churos set donuts entre autres. Ils apparaissent en 1200 dans les couvents, toujours au moment des jeûnes, sous le nom de Craphun et ont toutes sortes de variantes appelés aussi berliner, et que nous appelons boules de Berlin, plus prussienne que Bavaroises. Elles accompagnent surtout les fêtes de carnaval, on les déguise avec du Chocolat, des smarties et autres décorations, fourrés à la crème ou avec toutes sortes de confitures.
Une autre variante de la knödel : la « Dampfnudel = nouille vapeur » Grosses comme un poing. Elles peuvent être farcies de salé avec une salade comme plat principal ou de sucré,chaudes ou froides.et servies avec une crème anglaise ou un coulis de fraises ou de framboises ,ça reste toujours assez insipide dans l’ensemble !
Et pour la fin et la bonne bouche ma recette préférée, autrichienne, d’ailleurs toutes ces recettes sont communes à l’Autriche. La Bavière a été occupée sous Louis XIV par les Autrichiens et le père de Mozart Léopold est Bavarois il est né à Augsbourg qui se trouve à une cinquantaine de km de Munich. Et les Wittelsbach ont beaucoup flirté avec les Habsbourg.
Un jour que Sissi faisait une fugue et laissa son pauvre empereur de mari François-Joseph une fois de plus,tout seul, il descendit, pour s’occuper et se consoler, à la cuisine pour se faire une omelette qu’il rata complètement, au lieu d’une jolie omelette bien baveuse, elle était bien épaisse collée à la poêle, alors il la coupa à même la poêle, mit des amandes, des raisins secs et du sucre et se régala.
Schmarnn ! Cette anecdote est de ma pure invention ! Mais il s’agit bien de l’empereur François-Joseph, mari d’Elizabeth de Wittelsbach princesse bavaroise: Sissi.
Tout le monde sait qu’il se consolait dans les bras de la petite actrice katarina Schratt
et pas avec des omelettes ratées.
Il paraitrait que l’empereur voulant un dessert, le cuisinier rata un dessert aux œufs et le personnel lui dit que ce n’était pas digne de l’empereur, un « Kaiserschwmarnn » .C’est assez consistant, mais j’adoooorrre et souvent dans les cantines il tient lieu de plat principal.
C’est un peu sec, c’est pourquoi on l’accompagne aussi de compote de pommes ou de prunes.
Beaucoup de recettes fameuses viennent de d’autres recettes ratées : la tarte tatain, le panettone, le Kaiserschwarnn.
Je ne vais pas vous décrire les pâtisseries écœurantes qui semblent sortir, non pas du four, mais d’un dessin animé de Walt Disney, à la pâte spongieuses, tartes y compris qui me font regretter, les éclairs, flans, babas au rhum, et autres tartelettess de nos pâtisseries.
Mais il y a, à Munich, un boulanger-pâtissier bio et écolo, FRITZ qui fait de l’excellent pain et de très bonnes pâtisseries, entre autres un gâteau aux noix et un autre aux amandes sans farine, absolument génial !
Les Allemands ne dinent pas ils font un « Abendbrot = pain du soir » qui consiste en différentes sortes de pains, un assortiment de charcuteries et de fromages, parfois une salade. C’est aussi valable à l’hôpital et dans tous les stages et séminaires que j’ai faits.
Parmi les pains qui existent en Allemagne. Il y en a un qui est célèbre :
le « Pumpernickel » ou pain noir. Je défie toute personne, ayant été élevée au pain blanc, de manger une demi-tranche de ce pain sans être malade. Les Allemands sont « mithridatisés », ils en mangent depuis leur plus jeune âge. C’est un pain un peu humide, quand il est frais, regardez son aspect, c’est de la céréale entière,
ça a un petit goût de paille humide un rien moisie, c’est redoutable !
Pas vraiment une spécialité bavaroise. J’avais appelé ce pain, pain pour cheval. Pourtant, je ne connaissais pas l’anecdote qui raconte que Napoléon lorsqu’il faisait ses campagnes d’Allemagne, en Westphalie, quand il arrivait au bivouac, ordonnait :- Du pain pour Nickel
« Pumpernickel»et Nickel c’était le nom de son cheval !
"Si non é vero é ben trovato"
Mais il y a d’autres légendes sur l’origine du nom « Pumper » en Sarre veut dire flatulence !
Un historien prétend que Pumpernickel signifie le diable. Aucuns de tous ces noms ne sont très flatteurs ! Peu importe d’où vient son nom, pour moi il est immangeable.
Bon , la prochaine fois on ira se promener dans Munich.
Je me souviens la première fois que j’ai été invitée, le soir à « dîner », devant cet assortiment de victuailles, je me suis dit qu’ils ne lésinaient sur l’apéritif ! Et j’ai grignoté en attendant le dîner…qui n’est jamais venu !
Maintenant je dine avant.
Kaiserschmarrn
des Kaisers Schmarrn - österreichisches Rezept
Weit über die Grenzen Österreichs hinaus ist er bekannt, der gute alte Kaiserschmarrn.
Encore une autre version de l'origine de la recette.:
Über die Herkunft gibt es verschiedene Geschichten, aber alle Ranken sich um Kaiser Franz Josef I. Mal war es eine einfache Bäuerin, die - durch mißliche Wetterlage - unerwartet Besuch vom Kaiser bekam und einen einfachen Holzfällerschmarrn mit Zutaten wie Eier, Früchte und Milch für den Kaiser veredelte; mal war es der Hofkoch, dem die Palatschinken mißlangen und er Rosinen und Kirschen zufügte und es - mit viel Staubzucker bestreut - als neue Kreation servierte.
Aber das ist uns egal, lecker ist er allemal, und mit diesem Rezept sollte das Selbst Kochen des Kaiserschmarrns gelingen.
Zutaten:
(für 2 - 4 Portionen)
3 Eier
500 ml Milch
1 TL Zucker
1 Prise Salz
350 g Mehl (griffig)
eventuell 1 EL Rosinen
1 Schuß Mineralwasser (kohlensäurehältig)
30 g Butter oder Margarine
Staubzucker (Puderzucker) zum Bestreuen
Zubereitung:
Eigelb vom Eiklar trennen.
Die Milch mit dem getrennten Eigelb, Zucker und Salz in eine Rührschüssel und kräftig mit dem Schneebesen schlagen.
Das Mehl- unter ständigem Rühren - einstreuen, bis die Masse etwas dickflüssig ist.
Rosinen (wenn erwünscht) sanft einrühren.
Den Schuß Mineralwasser sanft einrühren (macht den Kaiserschmarrn lockerer).
Das Eiklar zu steifem Schnee schlagen und vorsichtig unter die Masse heben.
Butter oder Margarine in der Pfanne schmelzen und die Schmarrnmasse dazugeben.
Bei mittlerer Hitze auf der Unterseite fest werden lassen.
Mit einem Kochlöffel oder einem Pfannenwender (Palatschinkenschaufel) teilen und wenden, mit zwei Gabeln die Masse zerreißen.
Nun den Schmarrn immer wieder vorsichtig wenden (nicht quetschen!) bis er fertig ist.
Mit Staubzucker (Puderzucker) bestreut servieren.
Traditionell wird zum Kaiserschmarrn ein Zwetschkenröster gereicht.
Er kann aber auch durchaus mit einem anderen Kompott, z.B. Apfelkompott, Kirschenkompott oder frischem Fruchtsaft serviert werden.
Entrez, Mesdames et Messieurs
Pour commencer notre petite promenade dans la ville on va rentrer par la porte ou les portes, enfin ce qu’il en reste. Le « Altstadtring » ce boulevard relie les vestiges des trois portes encore existants qui suit le parcours des anciennes murailles bien visible sur le plan.
Isartor près du fleuve, Sendlingtor et Karlstor ;
Isartor abrite dans
ses tours un mini salon de thé une colection de pots de chambre (en original dans le texte)et le musée de Karl Valentin un comique qui a sévit entre les années 20 et 40.Un humoriste Munichois, ça existe, on lui devait bien un musée.
Il a une phrase que j’adore :
« Il y a toujours 3 côtés aux choses : le bon, le mauvais et le comique. »
Il y a un autre comique qui contemporain celui-là qui me fait beaucoup rire : Gerhard Polt, très,très bavarois, entre bof-plouc et anarchiste.Elle ouvre sur « Tal » n’est pas piétonnière, rue commerçante où le Mac Donald occupe une des plus belles façades.
Très détruite en 1945, elle a été reconstruite dans une version simplifiée, ça fait un peu Leggo ou décor carton pâte.Il faut savoir que le centre ville a été détruit à 90% et à 50% pour le reste de la ville, il faut vraiment le savoir car elle a été très bien restaurée et reconstruite comme la plupart des villes de l’Allemagne de l’ouest
Elle abrite cette très gracieuse statue.
La place s’appelle Karlplatz
qui se transforme en patinoire l'hiver,en arrière plan l'imposant palais de justice:
Un certain Karl-Theodor au 19° étendit la ville au-delà des murs et ce Duc venu d’ailleurs qui hérita de la Bavière n’était pas aimé des Munichois appelèrent la place « Stachus »
Ici on voit une pub et l’édifice en réfection en trompe l’œil c’est une fine toile imprimée qui protège et cache l’échafaudage d’un bel immeuble de la place, où se loge encore un Mac do mais l’enseigne est aussi en trompe l’œil, c'est dingue , Non!
Là prend naissance la Neuhauser Strasse, la rue la plus commerçante du centre -ville où tout Munich déambule et le reste du monde et où de beaux vieux immeubles abritent de grands magasins qui voisinent avec des banals immeubles modernes discrètement laids.
La Sendlingertor ouvre au sud sur un village qui s’appelait Sendling et qui maintenant est un quartier de la ville.
Je vous ai dit la Bavière est l’état le plus catho de l’Allemagne et on trouve des signes religieux à tous les coins de rues.
Pour prendre cette photo j’ai dû attendre au moins 20 minutes qu’une petite vielle termine sa conversation avec le Christ, qui j’espère l’a écoutée attentivement malgré son piteux état.
On entre dans la Sendlinger Strasse qui posséde d'assez belles maisons. On y trouve l'Assam Kirche une église d'un baroquissime cauchemardesque!
Ne comptez pas sur moi pour vous faire visiter les églises!
Sur la gauche en venant du Stacchus on trouve un peu à gauche la place du dôme ou la "Frauenkirche" grand bâtiment en briques d’un gothique tardif sans grand intérêt dehors comme dedans, à part quelques retables et objets d’art sacrés, et la crypte des ducs de Bavière, bref, si ca vous intéresse venez voir ou allez sur Internet.
Les tours coiffées de leurs toits en oignons qui dominent tous les autres édifices et que j’appelle les « nichons de Munich » sont assez emblématiques de la ville.
.
Je trouve cette fontaine assez récente très jolie
Dans un certain périmètre autour du dôme (Mittlererring (carte) .
on voit le "Altstadt ring au centre.Il est interdit de construire plus haut que ses tours
qui elles, n’atteignent pas tout à fait 100 mètres, 97 mètres et des poussières .
En Voilà une excellente mesure d’urbanisme!
Les 3 portes ouvrent sur des artères qui mènent au cœur du cœur de la ville la Place de Marie » la « Marienplatz ».
La vierge est la patronne de Munich et on la retrouve nichée, peinte, en bas relief sur beaucoup de façades.
Sur cette place on trouve l’Hôtel de ville, bel édifice en gothique flamboyant, avec son carillon qui fait lever le nez et l’objectif de tous les touristes massés été comme hiver à heures fixes pour voir des automates danser.Ils représentent les noces de quelque Prince bavarois.
La Marienplatz est le théâtre de beaucoup de manifestations festives, politiques et touristiques.Elle a des terrasses dont l’une se trouve dans la cour de L’Hôtel de Ville que je trouve particulièrement agréable
Bon, on se pose un peu, on prend une bière avec une dampfnudel, mieux avec un brezen avant de continuer?...Il y en a encore des choses à voir!
Le château des nymphes
Lorsque la cour partait dans le palais d’été, les souverains traversaient la ville avec des charriots chargés de tout ce dont ils avaient besoin : linge, vaisselle, tableaux, meubles, rideaux, tentures accompagnés de tout leur personnel, quand ils repartaient il laissaient le château vide et faisaient le déménagement dans le sens inverse.
Une autre résidence secondaire, Nymphenburg (palais des Nymphes) la décoration du hall en est le motif.
Construit en 1664 par les parents de la petite dauphine,
mariée au dauphin, fils de Louis XIV et parachutée à Versailles à l’âge de 12 ans et qui y mourra à 30 ans, sa mère Henriette Adélaïde de Savoie prétendante au trône de France mais Louis lui préféra Maria-Teresa d’Espagne, aussi laide mais plus intéressante politiquement; elle a reporté sa frustration de n’être que princesse Bavaroise sur sa fille en espérant qu’elle devienne reine de France… Ratée. Louis XIV enterra tous ses enfants.
Adélaïde a préféré, aux artistes du pays, des peintres et architectes Italiens et a importé traditions et culture italiennes comme le carnaval « Fasching », l’Opéra, des gondoles pour naviguer sur les canaux et même un navire d’apparat copié sur celui du Doge de Venise et nommé aussi
"Il Bucentoro ".
IL a navigué sur le lac de Starnberg.On en a gardé que gravure et tableau car il a brûlé.
Une autre Wittelsbach, Elisabeth (Liselotte) ira à Versailles et sera, pour son très grand malheur, la mère du régent et seconde épouse de Monsieur, frère du roi, après l’empoisonnement d’Henriette d’Angleterre par ses mignons. Si l’histoire vous intéresse, je vous recommande la lecture de sa correspondance !
Le Nymphenburg aussi à l’ouest de Munich,est à l’origine, une villa à l’italienne que son successeur agrandira pour être à la hauteur d’un titre qu’il ambitionnera : Empereur du St Empire, monopole depuis longtemps et jalousement gardé par les Habsbourg.
Palais d’été plus inspiré par Vaux-le Vicomte que par Versailles avec de beaux canaux, et des pièces d’eau, des parterres à la française mais un superbe parc à l’anglaise où vivent encore des biches.
À une époque où notre roi soleil prenait un bain par an. Les princes de Bavière avaient une piscine couverte.
Le «Badenburg » le seul pavillon du parc touché par les bombardements et bien sûr restauré. C'est une petite piscine avec de jolies fresques, où sûrement se passaient aussi de jolies frasques dans les chambres du dessus !
Maximilien–Emmanuel II, le héros du siège de Vienne contre les Turcs fut assez choqué, de la déplorable hygiène sous les ors de Versailles, où fidèle à la France, il se réfugia en 1704 pendant la guerre de succession d’Espagne avec l'Autriche. C'est Le fils ou petit fils de Louis XIV qui devint Roi d’Espagne. L’histoire de l’Europe ? Une histoire de famille !
Il en rapportera une galerie de portraits des beautés de la cour, une demi–douzaine dont quelques batardes du roi et de la Montespan. Bien que sa femme soit autrichienne. L’Autriche occupe la Bavière 7 ans.
Ana Antonia d'Autriche
Louis premier fera mieux, il fera peindre 36 portraits pour sa galerie de beautés, femmes de la famille aussi bien aristos qu’aventurières et roturières tout ce qui lui passait à portée d’yeux et pour quelques une à portée de mains.
Celle-ci : Hélène Sedlmayr petite servante venue au château pour apporter les jouets de Noel commandés pour les enfants princiers, elle fut remarquée par Louis I° qui lui demanda de venir poser pour sa galerie de portraits.
Elle rencontra alors un serviteur et se marièrent sous la houlette de Louis ; elle vécut au château et eut beaucoup d’enfants, paraît-il qu’elle fut heureuse. L’histoire ne dit pas si il fit usage de son droit de cuissage. Toutes ces femmes ont une histoire plus ou moins intéressante ou tragique.
Parc fermé attenant au jardin botanique, où l' on trouve quelques jolis pavillons.
Pagodenburg : Un ravissant pavillon chinois,
Où la cour venait jouer aux cartes, prendre le thé, et se divertir.
décoré de laques et de tapisseries chinoises.
L’Amalienburg, superbe petit pavillon de chasse, bijou rococo, décoré et conçu par le génial François Cuvillier, avec des cuisines « modernes » décorées de carreaux peints à la main magnifiques !
La princesse Amalia cuisinait elle-même les faisans. Elle les avait abattus depuis le petit belvédère circulaire aménagé sur le toit, on lui rabattait les oiseaux, qu’elle tirait. Elle était obèse Amalia et ne pouvait aller à la chasse ! À l’origine le pavillon ne lui était pas destiné, mais pour abriter les amours des nombreuses maîtresses du Prince, mais Amalia ayant eu vent de ce pavillon, le prince pour calmer son courroux lui en fit cadeau en lui disant que c’était une surprise. C’était le théâtre de fêtes pour les amis intimes de la princesse.
Il y a une chambre, avec l'escalier pour monter sur le belvédère.
Il y a un salon des glaces superbe,
un petit salon superbe des toilettes oui, oui ! et des niches décorées pour les chiens de chasse.
Maximilien Emanuel fit construire, sur la fin de sa vie, une ruine artificielle le "Magdalenkaluse"avec aménagement spartiate ou monacal pour expier ses péchés de chair! Il était temps !
le petit village une très pâle imitation du petit Trianon !
Et une « cabane » avec jardin, aire de jeux pour le jeune prince,le futur Louis II.
Un pavillon en bois avec un étage, plus tard il se construira d’autres « cabanes ».
Dans cette chambre naquit Louis II dont le mobilier a été offert par Napoléon. Le grand miroir était destiné aux témoins de la naissance. C’était un protocole obligatoire pour empêcher toute substitution en cas de mort-né ou d’un sexe indésiré. L’héritier légitime d’un trône était toujours un enjeu considérable dans la géopolitique de cette époque. Ainsi des hommes, en général, n’assistaient pas directement à l’accouchement mais en regardant les opérations dans le miroir afin de moins gêner la femme. Celle-ci est meublée en style empire, en effet Napoléon qui maria Eugène de Beauharnais à une fille de Louis I°, devenu roi par la grâce de l’empereur. Il offrit aussi une salle à manger jaune et un salon bleu. dernier cri pour l’époque.
LLes canaux qui devaient être prolongés jusqu’à un autre château, celui de Schleißheim plus au nord de Munich, ne furent jamais achevés par manque de moyens. Les Turcs faits prisonniers lors du siège de Vienne servirent de mains d’œuvre pour creuser tous les canaux et faire tous les travaux des châteaux.
Une rue leur est consacrée « Turken Strasse » La main d’œuvre étrangère ici date déjà du XVIII°.
La vie de château
Nous allons continuer notre promenade dans le „glamour“ :
et passer dans les résidences ducales, princières et royales de Munich. En1180, un chevalier courageux, un Otton 1° comte Palatin s’est donc vu donner le château de Wittelsbach et la Bavière par l’Empereur Barberousse pour ses bons services.
Le règne des ducs de Bavière a commencé ici au nord, Basse Bavière : Landshut
Les gisements de sel dans les environs qui faisaient entre autres la richesse du monastère sur l’Isar et où de nombreux moulins à eaux étaient installés ont tenté ses successeurs qui on préféré les bords de l’Isar à leur résidence perchée et aussi pour des raisons plus politiques que je ne vais pas détailler ici. La construction d’un pont permet de faire du commerce et l'aglomération est promue ville et place commerciale avec sa monnaie En 1158. La nouvelle résidence à Munich aujourd’hui appelée Alte Hof a été construite en en 1255 et le restera
jusqu’au 15 °siècle. Restaurée après la guerre tant bien que mal.
C’est 1328 alors que le duc de Bavière Louis IV est élu empereur du St Empire Romain Germanique qu’elle devient capitale.
C’est dans la deuxième moitié du 15° que l’on construira la nouvelle résidence, appelée aujourd’hui ancienne résidence sous l’influence de la renaissance italienne on voit très bien le modèle du palais Pitti de Florence.
La décoration le sera aussi, plus tard le baroque et le classique auront aussi leur mot à dire dans l’évolution et la décoration intérieure.
Composé de dix cours intérieures et actuellement 130 salles à visiter.
Quelques unes richement décorées et meublées.
Devant les portails il y a ces lions emblêmes de la Baviére, les passants frottent cette petite tête de lion pour favoriser leur rentrées d'argent... il y a des méthodes plus sûres... mais on ne sait jamais...
La Résidence côté jardin un jardin qui a un charme fou et une atmosphère magnifique, un de mes endroits préférés.
Les jardins enfin ce qu’il en reste sont un délicesSous les arcades du jardin.
À propos de baroque, la première église du genre en Allemagne est celle qui se trouve en face de la résidence, deux italiens en sont les auteurs, ils ont sévit sur d’autres monuments dans Munich. La façade rococo est d’un certain François Cuvilliés, un artiste qui vaut un chapitre à lui tout seul.
Dernièrement la façade en rénovation de cette église, avait comme dans la plupart des cas une toile transparente sur la façade pour protéger l’échafaudage, parfois on reproduit la façade en rénovation et parfois on ajoute une pub géante. Celle-ci a provoqué un scandale et elle a dû être retirée.
la Bavière a de nouveau un roi ! Je ne sais pas qui a porté plainte pour atteinte à la monarchie et à l’intégrité de l’église.
« La Bavière n’est plus un royaume et cette église n’est pas propriété de l’état.»
Ai-je lu dans le journal. Le résultat des courses : la pub a été retirée. Remplacée par celle-ci :
À votre avis qu'est-ce Thierry Henry regarde?
Je trouve tout cela très drôle mais entre nous, voilà une preuve de plus, à l’instar des individus, de la dégénérescence, des cultures et des civilisations, ca s’appelle comment déjà ? La décadence… Si on compare les rois : D’alors et d’aujourd’hui:
Louis II et ses 3 châteaux , un peu mieux que Cadet Roussel et Louis 1° a laissé une université, un musée d'archéologie, un musée d'art antique, et un muséede peinture : La pinacothèque entre autres....
Que laissera le nouveau roi Rybéry 1° à la Bavière?
Vous connaissez ma phrase favorite ? « Il y a pas photo! »
Le prince Herzog Albrecht III, fait embellir et agrandir un château du 13°et se fait une petite résidence secondaire, entre 1431 et 1440 sur les bords d’une charmante rivière qui s’appelle la Wurm et qui alimente le lac de Starnberg à 30km de là.
Il servira aussi de résidence principale. C’est un joli petit château « Le Blutenburg » « Blut » veut dire sang. Bien que ce soit un rendez-vous de chasse et de rendez-vous tout court, je ne pense pas que rien de bien sanguinaire soit lié à ce charmant château gothique, il s’agit plutôt de "Blütenburg" qui se réfère à la floraison, « château en fleur » ce qui lui irait mieux. Ce château abrite aujourd’hui une grande bibliothèque internationale pour la jeunesse, un restaurant et est un endroit encore très champêtre situé à la sortie ouest de Munich.
La prochaine fois je vous emmènerai dans un autre grand et beau château.
On va faire un tour aux parcs?
Je vous ai promis de vous emmener au parc.
On va commencer par le plus classique, le plus, ancien 200 ans et le plus grand. Plus vaste (3,7km2) que Hyde Parc ou Central parc, mais plus petit que le bois de Boulogne.78 km de chemins. 12 km d’allées cavalières :
Le Jardin Anglais.
Le Jardin Anglais est aménagé le long de l’Isar,
Ancien terrain de manœuvres militaires il prolongeait les jardins de la Résidence des princes de Bavière.
Une autre « Wiese » prairie, qui fait le bonheur des propriétaires de chiens citadins qui viennent s’éclater.
Fondé par Karl Théodore en 1789 et conçu par le jardinier en chef de la cour Friedrich Ludwig von Sckell sous l’influence anglo-saxonne d’un certain Benjamin Thompson comte de Rumford (à droite). D’où son nom Jardin Anglais. Celui du milieu avec son ventre de bière c’est bien sûr le Karl Théodore.
En 1792 le parc est inauguré et ouvert aux 400 000 Munichois. Aujourd’hui on s’y promène, on y fait du cheval, de la bicyclette, du surf, du nudisme;
Non je n’ai pas de photos,
de la barque ou on pique-niques, en bas d’un petit temple de l’amour érigé au 19° siècle romantique ou bien on y dans.
Lieu de rencontres la nuit de petits dealers et autres groupes interlopes.
La police montée n’est jamais bien loin.
Quand le temps le permet, on va au théâtre en plein air où on joue des pièces classiques, c’est gratuit. Il faut venir tôt avec sa couverture et son pique-nique et attendre qu’il fasse nuit.
Il y a une tour chinoise où on peut venir siroter sa bière, Biergarten de 7000 places. Un des plus grands Biergarten de Munich.
Biergarten? Kesako? Patience....
Un pavillon japonais offert par le Japon lors des jeux olympiques, où on peut assister à une cérémonie du thé, par un maître.On débarque alors dans un autre univers !
L’un de ces plus vieux arbres, celui-là a plus de 220 ans.
L’autre parc plus récent créé pour les jeux Olympiques de 1972 est le Parc Olympique, même les moins de vingt ans ont dû en entendre parler...
72 hectares, les collines artificielles de 50 à 37 mètres, ont été réalisées avec les ruines laissées par la guerre, toutes les villes d’Allemagne ont fait cela, 3000 arbres plantés ! Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait moins de chômage ici qu’ailleurs, il y a du travail pour les jardiniers et tous ceux qui doivent s’occuper du mobilier urbain de cette ville ! De là haut on a un panorama de 360° jusqu’à l’horizon. Lieu très prisé pour aller voir les feux d’artifice du 31 décembre ou les étoiles filantes en août .
On peu aussi monter à la tour avec un ascenseur hyper rapide qui vous projette pour pas mal d’euros à 300 mètres en quelques minutes et il y a un restaurant tournant à 182 m, bref le gadget touristique habituel.
On trouve une patinoire et bien sûr toutes les installations sportives, dernièrement , un aquarium. Les toitures de ces bâtiments sont absolument extraordinaires et toujours futuristes, n’étant pourtant que des formes rappelant le style éternel des tentes berbères, j’ai vécu pas loin et j’ai souvent pu admirer tous les reflets changeants et les lueurs du soir sur les toitures.
Entre nous, le stade Olympique et le nouveau construit à quelques kilomètres de là, il n’y a pas photo entre cette espèce de pneu lumineux digne du Bibendum Michelin, de gigantesque donut, peut-être bourré de technologie, mais pataud et l’élégance légère de l’ancien stade Olympique.
Ce parc est bien sûr le théâtre de concerts avec sa scène sur le bord du lac,
et de kermesses. L’une d’elle a lieu 2 fois par an « Tollwood » l’été ici ,et l’autre l’hiver sur la Theresien Wiese, on trouve des stands, des spectacles et des spécialités du monde entier. J’ai équipé toutes mes lampes d’abat-jours confectionnés par un petit Français qui expose et qui sont absolument extraordinaires !
Bien sûr il y a plusieurs Biergartens même vous pouvez faire, du vélo du patin, de la barque et comme sur toutes les pièces d’eau gelées en hiver faire du patin à glace et de la luge sur les collines.
Il y a le West Parc 72 hectares, créé à l’occasion d’une exposition internationale de fleurs en 1983, qui a une superbe roseraie. 20 000 roses, 500 sortes.
Son nom Parc de l’Ouest parce qu'il se trouve à l'ouet de Munich ,mais c'est bizarre car on y trouve plutôt des traces exotiques très peu occidentales: .n temple Thaïlandais où les Thaïs de Munich viennent fêter leur jour de l’an en avril,
un temple Hindou où les Bouddhistes célèbrent aussi une cérémonie en octobre. un autre népalais
Un joli jardin japonais et un autre chinois
Il a aussi un amphithéâtre de plein air et une scène près de son étang, on y projette des films l’été. Des places réservées au barbecue.
Un Biergarten des restaurants. Comme partout on y fait du vélo, du patin,de la bronzette et de la promenade
Non c'est pas la Hollande.
En 2005 un autre parc s'est ouvert sur l'emplacement de l'ancien aéroport.
Inauguré avec une exposition florale(BUGA) qui a tenté d'atirer l'attention sur l'environnement, théme très sensible iciet diverses attractions et la création d'un lac et d'une plage.
210 hectares dont 10 hectares d'étang.
Voilà,ce sont les principaux parcs, pratiquement en ville ou en bordure de la ville. Il y en a d'autres plus à l'extérieur ou moins importants.
Pas trop fatigué?
Un petit tour au marché
Alors on peut prendre un pousse–pousse ou rickshaw ici apeler city taxi.
Non, ce n’est pas pour transporter les touristes chinois mais tous les touristes, personne pousse ni tire mais pédale,un job d‘étudiants pendant les vacances.
Cet autre édifice qui flanque la Marienplatz aussi un peu style Lego est l’ancien hôtel de ville, il abrite le musée des jouets.
Sur son flanc cette très curieuse statue de Juliette Capulet cadeau de la caisse d’épargne de Vérone qui a fait ce à la caisse d’épargne bavaroise qui se trouve en face ! Vous remarquerez que le bout de son sein est très poli….et que quelqu’un de charitable lui a donné un parapluie
De l’autre côté deux églises l’unedu St Espritet l’autre du Vieux St Pierre, 305 marches montent jusqu’à sa tour d’où la vue qui vaut le coup d’œil, surtout un jour de Fön …. En passant entre ces deux églises,vous les voyez bien sur la petite maquette en bronze qui se trouve sur la place du dome, on arrive au
Marché aux victuailles.
Viktualienmark ! Vieux de 200 ans, il n’a rien de commun les avec les marchés de Provence de ou de nos petits marchés. Fruits, légumes poissons, fromages,vins fleurs, artisanat écolo, et bien sûr un Biergarten (Késako ?) Je vous raconterai quand ce sera la saison, il fait déjà trop frisquet en ce moment.
Les petites fontaines avec des figures sont autant d’hommages au plus marquants des personnages qui se sont illustrés sur le marché.
Il est là toute l’année ce marché dans des baraques en dur
Cher, très pipole et touristiques.
Grand lieu de rassemblement au moment du Fasching, j’ai failli mourir écrasée par la foule, jamais plus.
De vieilles halles couvertes ont été transformées en forums de bouffe, on y donne des spectacles très bruyants….
Derrière le Viktualienmark, vous avez le
« Rindermarkt » le marché aux bœufs, c’est une place ombragée avec une belle fontaine on y trouve sûrement encore des bœufs, mais d’une autre espèce.
Si vous passez sous ce petit pont vous allez,en tournant sur la droite, et en suivant de petites rues,déboucher sur une petite place,
pièges à touristes, et là vous trouvez le temple de la bière, La brasserie royale : « Hofbrauhause ».
C’est vrai que vous allez rencontrer les vrais Bavarois qui ont leur« Stammtisch», c’est à dire une table réservée où ils se rencontrent régulièrement. Si vous avez vous lu
« L’ami Fritz » charmant vieux roman alsacien, de Erckmann-Chatrian, vous verrez de quoi il retourne. Mais qui lit encore Erckmann-Chatrian de nos jours ?
Impressionnant c’est le casier où chacun a sa chope en grès dans un casier cadenassé. A côté des vrais de vrais, vous avez les touristes, bien sûr, il y a un orchestre avec les flonflons du cru, mais l’autre jour des touristes russes dansaient sur l’air de Talinka …
Ambiance de gare un jour de grand départ en vacances gare de Lyon alcool et musique en plus. Il y a un patio plus calme et sympa quand il fait beau. Il faut aller jeter un coup d’œil pour «l’exotisme » du lieu ! En face boîtes de strip-tease sorte de Pigalle munichois...
La prochaine fois on va aller aux parcs peut-être.... Si le temps le permet.