Spécialités bavaroises 2
Ce soir au menu, plats de résistances : le rôti de porc, banal, me direz-vous, oui.
C’est le plat du dimanche traditionnel festif et familial, quand famille il y a, en général accompagné de … ? Devinez ?... Knödels ou au mieux de purée et de chou rouge, (ça je déteste !)et qui baigne toujours dans une sauce brune un peu bizarre.
L’autre spécialité, c’est le « Schweinhaxen ou Eisbeine » jarret de porc, cuit à l’eau sur son lit de choucroute ou rôti .
Pas d’histoires croustillantes comme sa graisse bien rôtie.
Les Allemands consomment en moyenne 40 kg de viande de porc par an et par habitant .
C’est ce que je dois consommer, moi en chocolat. Bien que ma religion ne me l’interdise pas, je ne mange pas de porc mais j’ai gouté,c'est gras mais pas mauvais.
Dans la cochonnerie, pardon la cochonnaille, parmi les nombreuses saucisses que tout le monde connaît il y a la "Weißwurst". Ce n’est pas autre chose que du boudin blanc, connu déjà en France dès le 14° et si appréciée d’Alexandre Dumas, gros mangeur qui lui a dédié quelques lignes dans son livre de recettes.
ils en font parfois un petit déjeuner! Mais dites à des Allemands ou a des étrangers que les Francais trempent leurs tartines de beurre ou leur croissant dans leur café au lait et vous verrez la tête qui feront!
C'est rès chic d’aller le matin tôt en manger sur la place du marché au
« Viktualienmarkt", dehors ( par tous les temps)et debout ou dans les bistros avoisinants, surtout au moment du Carnaval (Fasching). je vous raconterai en temps et en heure, rien à voir avec celui de Rio !
Le petit tas brun à côté c’est... non,non ce n'est que de la moutarde, de la moutarde douce (ils appellent cela moutarde sucrée ).Moi, je m'y connais pas en moutarde.
Je me suis fait prendre tout au début de mon arrivée pour me familiariser avec les coutumes locales. Je n’aime pas les « Weißwurst " et autres boudins», ni la moutarde sucrée ou pas, pour moi il ne reste que l’éternel brétzel.
Il y a aussi des saucisses jaunes, mais je fais l’impasse sur la saucisses.
Encore que de la même famille sous une forme différente, il y a le "Leberkäse" qui veut dire "foiefromage" et qui n’a ni foie ni loi, pardon ni foie ni fromage.
Théoriquement c’est une pâte faite avec de la viande de veau,de porc, d’oignons d’origan mise dans un moule à cake et cuite au four, il en sort un gâteau de viande. C’est une recette,qui date de 1776, du boucher du duc Karl Théodor du Palatinat qui hérita de la Bavière, parent du prince électeur de Bavière Maximillien III qui était mort sans succession.
Je soupçonne les cuisiniers d’aujourd’hui de le confectionner avec tous leurs restes de saucisses, ça pue et c’est absolument dégueulasse. Je ne suis pas très sandwich, mais entre un jambon beurre et ça :
il n’y a pas photo!
Vous me trouvez bégueule, Hein ?
Je vais vous montrer quelque chose que j’aime, je n’en raffole pas, mais bon, je ne trouve pas trop mal.
Le nom déjà est charmant :" Reiberdatcshi", tchi, tchi, ça fait penser un peu ces chansons de Luis Mariano. L’autre nom est "Kartoffelpuffer", nettement moins chantant.
Ce sont des patates râpées très fin auxquelles on ajoute différents trucs, suivant les recettes, œufs, flocons d’avoine, farine, oignons, lardons,sel, muscade, etc. ensuite c’est aplati en petites galettes et frit. Le meilleur c’est l’accompagnement… Non… pas de knödels mais de la compote de pommes.
Les Belges ont leur fondue: frites trempées dans la purée, OK, mauvaise blague !
On mange très, très bien en Belgique, il n'y a pas que les des frites et des moules!
On pourrait faire une fondue bavaroise avec frites trempées dans la compote !
Sur cette belle création culinaire et purement virtuelle, je vais vous quitter. À demain , peut-être.
Si vous tenez vraiment à une recette et que vous ne la trouvez pas en francais. Écrivez-moi, je vous la traduirai.
je ne penserai pas que vous êtes pervers mais curieux!